On clôture la saga dystopique de Margaret Atwood débutée avec Le Dernier Homme qui m'avait mis une claque !
Résumé :
Une catastrophe a décimé l'humanité. "Les rares survivants forment une communauté avec une espèce inoffensive, fabriquée pour remplacer les humains, les Crakers. À sa tête, un couple au passé tumultueux, Toby, experte en champignons et abeilles, et Zeb, mangeur d'ours et fils d'un prêcheur maléfique. Dépositaire et garante de la mémoire, Toby transmet aux Crakers, curieux comme des enfants et avides de légendes, l'histoire des hommes. Au contact les uns des autres, humains et Crakers posent les fondements d'un nouveau monde...
Avec une verve extraordinaire, une imagination et une inventivité d'écriture sans limites, un humour décapant, Margaret Atwood joue de la dystopie pour bâtir un conte d'un genre unique. Mêlant tout à la fois récit d'aventures et histoire d'amour, pamphlet politique et écologique, réflexion sur la science et la religion, la sexualité et le pouvoir, elle nous offre ici une œuvre d'une grande maturité, un " roman total " qui conclut magnifiquement le cycle commencé avec Le Dernier Homme et Le Temple du déluge."
Avis :
Note : B
Après deux romans dans cette univers dystopique, le lecteur en sait beaucoup sur les circonstances de la catastrophe qui a décimé l'humanité ainsi que sur la société qui l'a précédée. Il est alors légitime de croire que ce dernier tome ne va rien nous apprendre et est redondant avec les deux premiers. Il n'en est rien !
Evidemment la découverte et les explications de ce monde sont beaucoup moins présentes dans ce tome mais ces éléments de découverte laissent la place à d'autres sujets et à un ancrage plus fort dans le présent. Margaret Atwood réussit d'ailleurs habilement à lier dans son histoire chacun des éléments abordés dans les tomes précédents.
On retrouve une structure similaire aux deux premières histoires avec une alternance entre passé de l'un des personnages, Zedd, et présent. Mais contrairement aux deux premiers tomes, la narration est complètement différente. En effet on ne suit pas le passé et le présent d'un seul personnage qui entrecoupe sa vie de souvenir expliquant pourquoi il en est arrivé là où il est. Ici, l'histoire est racontée au lecteur du point de vue de Toby. On suit alors ce personnage et on partage avec elle ses interrogations quant à la survie de la communauté des MaddAddam dans laquelle elle vit, ses interactions avec les Crakers qui se sont installés à leur côté mais aussi ses opinions sur les personnes qui l'entourent, ses peurs et ses joies... Alors que l'on s'était déjà attachés à elle avec le second tome de la saga, c'est uniquement par son regard que l'on appréhende ce dernier tome ce qui renforce nos sentiments à son égard.
Grâce à sa relation privilégiée avec Zedd, c'est le passé que l'on découvre. On comprends alors comment il est arrivé chez les Jardiniers de Dieux lui qui n'avait pas l'air d'y être à sa place dans le tome précédent.
Comme toujours avec les romans de Margaret Atwood, MaddAddam est extrêmement immersif et bien écrit. Il conclut à merveille cette trilogie dystopique qui ne vous laissera pas de marbre !
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