Ce mois-ci je vous propose deux univers très différents où le suspens règne.
J'ai commencé le mois avec Carne de Julia Richard, une jeune autrice très prometteuse.
Note : B
Pendant les deux tiers de ce livre, je comptais lui mettre un A car je lui trouvais de nombreuses qualités. Pour commencer l'histoire est très originale. Le lecteur suit Simon, un père de famille qui est victime, comme beaucoup d'autres, de crises durant lesquelles il a besoin de manger de la viande crue... voire de la chair humaine. Contrairement à beaucoup d'histoire de zombies, le personnage principal conserve sa personnalité, essaye de protéger sa famille et tente de rester le plus lucide possible.
Un second point positif est le style de l'auteure, on sent une forte personnalité dans son écriture et elle réussit à alterner de la tension, du sérieux avec des touches d'humour et d'ironie qui allègent un propos très dur. Enfin la construction du roman est très bien trouvée et maitrisée.
Malheureusement, arrivée au dernier quart, j'ai eu la sensation que l'auteure maitrisait de moins en moins son style : plusieurs réactions du personnage principal m'ont semblé plus proche de celles d'une jeune femme de 20 ans que d'un père de famille de 40.. Puis arrive la fin où je me suis sentie trahie. En prenant le partie d'une fin qui ne se veut pas sérieuse, l'auteure trahit l'attachement qu'elle a suscité vis à vis de ses personnages, j'ai trouvé ça dommage.
Cela reste une très bonne découverte que je vous conseille si le gore ne vous fait pas peur !
Changement d'ambiance pour le second livre du mois avec Meurtre en Mésopotamie d'Agatha Christie
Note : B+
Le problème avec les bons romans de cette auteure est que je n'ai pas grand chose à vous dire à ce sujet. Il s'agit d'une nouvelle enquête d'Hercule Poirot écrite par l'un des personnages principaux de l'histoire et se déroulant en Turquie.
Je n'ai pas lu beaucoup d'Agatha Christie et il est vrai que j'ai trouvé le début assez long : j'ai mis un certain temps à me sentir investie et à me prendre au jeu mais cela explique par le fait que l'auteur ne laisse rien au hasard. La phase d'exposition du lieu et des personnages est centrale et j'ai voulu arriver trop vite au moment du meurtre.
Dès l'arrivée d'Hercule Poirot, les évènements s'enchaînent rapidement et je me suis prise facilement au jeu de l'enquête. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé sa résolution car elle m'a prise au dépourvue tout en étant extrêmement satisfaisante. Tout les pions avaient été placés au préalable, je me suis même dit après coup que j'aurais pu avoir des soupçons et trouver le meurtrier.. ce qui est la marque de fabrique d'une bonne histoire policière.
Agatha Christie ne vole pas son titre de Mistress of Mystery ! Je vous conseille très chaudement (sans mauvais jeu de mot avec le lieu du meurtre) cette histoire !
댓글